L'écho de Jean XXIII

21 novembre 2019

LA PRÉVENTION ROUTIÈRE : UN ENJEU CONSTANT

Quelques chiffres

La Sécurité routière a annoncé ce vendredi une baisse de 2,8% du nombre de morts sur les routes en France métropolitaine en septembre, avec 313 personnes tuées, soit 9 de moins qu’en septembre 2018.

Cette baisse, qui concerne principalement les automobilistes, intervient après un mois d’août très meurtrier avec une hausse de 17,9% de tués sur les routes. L’année 2018 s’était quant à elle conclue sur une baisse « historique » de la mortalité routière avec 3 248 morts en métropole et 3 488 en comptant l’Outre-mer.

Mais ce n’est pas pour cela que nous devons relâcher nos efforts. En effet, la vitesse est désormais le premier facteur d’accident mortel devant l’alcool : 32% des tués sont dus à une vitesse trop élevée. Un conducteur sur trois dépasse les limites autorisées malgré les dispositifs mis en œuvre comme les radars et les limitations ponctuelles. Par ailleurs, l’alcool est le deuxième principal facteur avec 29 % des tués. Enfin, la drogue est également à l’origine de 22 % des décès sur la route.

Les adultes pires que les enfants

« Le taux de port de la ceinture à l’arrière des véhicules ne progresse plus », affirme l’Association des sociétés françaises d’autoroutes (ASFA) dans un communiqué. L’association réalise une étude sur le sujet chaque année depuis 1997. Si le taux de port global de la ceinture de sécurité s’élève à 98,5 % et atteint 99,3 % aux places avant, il n’est que de 91,1 % aux places arrière, où les adultes respectent moins la règle (89 %) que les enfants (94 %). L’an dernier, le taux de port de la ceinture à l’arrière avait été mesuré à 90,9 %.

Un quart des tués sur autoroute ne portaient pas la ceinture

Or, une autre statistique reste désespérément stable : « près du quart des tués sur autoroute » en 2015 « n’avaient pas attaché leur ceinture », rappelle l’ASFA, qui calcule que « plus de 300 vies auraient ainsi pu être sauvées » depuis 2006. Le nombre de morts sur autoroute a peu baissé en dix ans, passant de 206 en 2006 à 174 l’an dernier. Le port de la ceinture est pourtant obligatoire depuis 1973 à l’avant des véhicules et depuis 1990 à l’arrière, le conducteur en étant tenu responsable depuis 2005, sous peine de se voir retirer 3 points de son permis et infliger une amende de 135 euros par passager non attaché.

D’autre part, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en cas d’accident, le port de la ceinture de sécurité réduit le risque de décès de 40 % à 65 % pour les passagers assis à l’avant et de 25 % à 75 % pour les passagers à l’arrière.

 Et oui un petit clic vaut mieux qu’une grande claque.

JOUSSET Morgane
BRISARD Axel